L’influence du web social sur les médias traditionnels

Les médias traditionnels ont longtemps influencé leurs environnements de diffusion. Ce phénomène ayant duré plusieurs décennies (depuis la création de la presse), se voit bousculé devant la montée extraordinaire du web social. Pourquoi et comment tout ceci est-il arrivé ?

Le web social absorbe apparemment les médias traditionnels, car ces derniers essayent de basculer vers les technologies de base liées au web social. En effet, grâce au web social, la barrière spatiotemporelle limitant la parution de la presse s’efface devant la transmission immédiate du message. Cette utilisation par les médias traditionnels du web social est également évoquée dans l’article : «Les réseaux sociaux provoquent des changements jusque dans la culture».

D’après Martial Messeiller (journaliste et ancien rédacteur en chef de Radio Fribourg), les journaux ont subi une perte de 40% d’entrées publicitaires depuis le début 2009, et il y a essoufflement du modèle économique traditionnel qui doit être repensé rapidement. Cette information est révélée dans son thème «Sommes-nous infoxiqués ?» Ceci nous montre comment les médias traditionnels sont en grande perte de vitesse au profit du web social. En effet, nous consommons plus d’informations aujourd’hui via le web social qui gagne énormément du terrain et devient de plus en plus vigoureux.

Nous avons l’exemple évoqué dans le cours du Web social de la TELUQ, quand un sénateur américain nommé Trent Lott, a prononcé en 2002 un discours controversé devant un parterre de journalistes, suggérant à mots à peine couverts qu’il souhaitait un retour à la ségrégation raciale. Un seul journaliste a relaté cet évènement qui a été relégué au second plan. Lorsque des blogueurs ont eu la preuve de ce discours, ce dernier est devenu une tempête dans la blogosphère. Le sénateur a dû démissionner. Cette histoire est relatée par Jay Rosen dans «The Legend of Trent Lott and the Weblogs».

Face à de tels exemples, nous voyons le pouvoir que possède le web social aujourd’hui ; ce pouvoir continue de croitre au détriment des médias traditionnels qui, loin d’être le quatrième pouvoir comme l’on a toujours dit, est un pouvoir au service des gouvernements en place, au service des plus forts.

Face à la quantité limitée d’informations qu’émettent les médias traditionnels chaque jour, le choix des informations à traiter reste une équation complexe qui n’aurait jamais dû être réglée si le web social n’avait pas existé. La forte concurrence entre les médias en quête d’auditoire les pousse à scruter les informations issues du Web afin de savoir ce qui intéresse les gens. De cette façon, ils peuvent reconnaître les préférences du public cible. Non seulement l’influence des médias traditionnels se voit de plus en plus bousculée, mais ils sont eux même aujourd’hui fortement influencés par le web social qui devient plus puissant. Le modèle de diffusion des médias traditionnels, (modèle descendant) est supplanté par le modèle décentralisé, horizontal dans lequel les émetteurs et les récepteurs se confondent ; on passe ainsi à une société d’opinion généralisée. «Web social : médias sociaux et web 2.0»

A propos Patrice KUEKEM TCHOUA - CCNP Instructor, CCNP, CCAI

Cisco Certified CCNA, CCAI, CCNP, CCNP Instructor
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