L’«éthique des hackers»

Peut-on réellement parler d’«éthiques des hackers» lorsque le hacker est considéré comme celui qui prend le contrôle des systèmes informatiques pour des buts néfastes, voire criminels ? Qu’est ce que l’«éthiques des hackers» ?

Le hacker est défini par le dictionnaire Larousse comme «Personne qui, par jeu, goût du défi ou souci de notoriété, cherche à contourner les protections d’un logiciel, à s’introduire frauduleusement dans un système ou un réseau informatique». Cette définition nous laisse entendre que le hacker est une personne de mauvaise moralité. Lorsqu’on parle généralement d’éthique, on pense le plus souvent à la morale, à la déontologie, à la responsabilité, au principe, etc. Bref, tout ce qui à trait à être utile pour la société. Dans la hiérarchie des pirates du web, on retrouve bel et bien les hackers, car nous avons les Pranksters, Phreakers, Hackers (White Hat versus Black Hat), Crackers, Script Kiddies, Curious Joe, Lamers, Wannabees et d’autres «illégitimes» du web. Cela dit, le hacker est bien considéré comme un «illégitime» du web. Mais ils ne se considèrent pas eux même comme tel, mais plutôt comme des débrouillards, des gens qui mettent les choses en place. Ils ont alors défini ce qu’ils appellent l’«éthiques des hackers».

Formulée en 1984 par Steven Levy, l’éthique des hackers a été :

1) L’accès devrait être total et illimité aux ordinateurs.
2) La gratuité devrait être appliquée à toute information.
3) Il faut se méfier de l’autorité et promouvoir la décentralisation de l’information.
4) Les hackers ne devraient pas être jugés sur le diplôme, l’âge, la race ou le grade, mais plutôt sur leur hacking (piratage).
5) un ordinateur permet de créer de l’art et de la beauté.
6) L’informatique peut améliorer votre vie.

Cette éthique est aussi révélée dans le cours du web social de la TELUQ.

Formulée en 1996 par Eric Steven Raymond, la morale des hackers peut se résumer en deux points :

1) Croire que le partage de l’information est une source précieuse, et que tout hacker a le devoir de partager leur savoir faire gratuitement en écrivant des logiciels et en rendant facile l’accès aux ressources informatiques chaque fois qu’ils le peuvent.
2) Croire que l’entrée sans autorisation dans les systèmes protégés est moralement sans inconvénient s’il n’y a aucun dégât causé (vole, destruction, divulgation d’informations confidentielles, etc.).

Mais tous ne sont pas toujours d’accord avec le deuxième point qui est dans la plupart des pays préjudiciable. Mais ils se rejoignent dans la gratuite et le partage de l’information. Le partage de l’information évite évidemment le monopole de celle ci, monopole pour ceux qui peuvent se la payer.

Les hackers ne se reconnaissent pas à travers l’image et les définitions faites à leur endroit, et attribuent eux même ces définitions aux personnes appelées «cracker». Ils se voient comme des « bricoleur », des débrouillards ayant une approche de résolution de problèmes. En suivant leur logique, nous pouvons résumer l’éthique du hacker en disant ceci : comme l’informatique peut améliorer notre vie, l’information devrait être gratuite et décentralisée, et que le hacker devrait être jugé sur son « piratage » (capacité à s’infiltrer dans des systèmes informatiques). Devrons-nous admettre la gratuité de l’information ? Si oui, que ferons-nous de la propriété intellectuelle ?

A propos Patrice KUEKEM TCHOUA - CCNP Instructor, CCNP, CCAI

Cisco Certified CCNA, CCAI, CCNP, CCNP Instructor
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