Influence du web social dans les Technologies de l’Information

Le domaine des technologies de l’information a été choisi pour cette activité parce qu’il constitue mon domaine d’étude, et il existe un lien étroit avec le web social. Nous pouvons nous poser la question à savoir : quels changements le web social pourrait apporter dans le domaine des technologies de l’information dans un an, dans cinq ans et dans vingt ans ?

Nous commencerons d’abord par décrire le domaine des technologies de l’information qui nous concerne.

Les technologies de l’information (T.I) sont l’ensemble des techniques (matérielles et logicielles) utilisées dans le traitement des informations à des fins d’usage spécifique, principalement de l’informatique et de l’Internet. Parlant de techniques matérielles, il s’agit de l’ensemble d’appareils et d’outils de nouvelles générations (Ordinateurs, tablettes, téléphones 3G ou 4G, etc.). Parlant de logiciels, il s’agit des programmes permettant le fonctionnement du matériel afin d’accomplir des tâches spécifiques. Lorsqu’on parle du traitement de l’information, il s’agit de sa collecte, de son rangement, de son stockage et de son exploitation à toute fin utile. Alors dans un tel domaine, nous nous posons la question à savoir : quels sont les structures de communication qui y sont établies ?

Dans le domaine des T.I, les structures de communication formelle y sont établies grâce aux médias de masses étatiques et privés qui possèdent déjà pour la plupart des sites web, des plateformes Internet où paraissent l’intégralité des textes de leurs publications officielles (écrites ou télévisées). Nous avons l’exemple des organes de télévision comme cbc, bbc, cnn et de centaines de milliers d’autres organes de presse et/ou de télévision. Nous savons que les médias de masses (radio, télévision, presse et cinéma), autorisés dans un système réglementé de diffusion, constituent les instances officielles de diffusion des informations. Ils y émettent des annonces, des avis, des informations, etc. au public ciblé. Dans ce type de communication, (type descendant), l’information se transmet de façon verticale et à sens unique, sans interaction avec le public cible.

Outre cette communication formelle, nous avons aussi des communications informelles, à l’instar des blogues, des forums de discussion, qui diffusent des informations, alors qu’il n’y a aucune réglementation en vigueur à ce sujet. Dans ce type de communication (bidirectionnelle), l’information se transmet de façon horizontale et dans les deux sens, avec interaction entre les personnes en communication.

Dans un tel domaine (T.I), nous pouvons nous poser la question à savoir : quels sont les acteurs concernés et quels sont leurs besoins et leurs rôles ?

Les acteurs peuvent être regroupés en trois hyper-catégories qui sont : les acteurs de la formation, les acteurs de la recherche et les acteurs industriels. Cette classification a été faite à travers cet article, qui regroupe les acteurs dans le domaine de Technologie de l’Information et de la Communication (TIC) situés dans la région de Grenoble-Isère. En s’inspirant de cette classification, nous voyons que chaque hyper-catégorie d’acteur possède des rôles et des besoins spécifiques.

En effet, les acteurs de la formation, à l’instar des universités, des écoles d’ingénieurs et des écoles doctorales, ont pour rôle d’assurer la formation adéquate des personnes dans le domaine des T.I.  Pour cela, ils ont besoin d’apprenants motivés, d’enseignants qualifiés, d’un cadre de formation adéquat et du matériel de formation à la fine pointe de la technologie, sans toutefois oublier les moyens financiers à la hauteur de ces besoins.

Les acteurs de la recherche, à l’instar de la recherche universitaire, des laboratoires privés de recherche et des projets ou organisme de recherche, ont pour rôle d’améliorer les découvertes existantes, de faire de nouvelles découvertes afin de rendre le domaine beaucoup plus pratique et aisé. Pour cela, ils ont besoin des produits (des personnes formées) qui émanent des acteurs de la formation, d’un cadre adéquat et des moyens financiers pour mener à bien la recherche.

Les acteurs industriels, à l’instar des industries, des entreprises, des organismes, des sociétés etc., jouissent des fruits de la recherche et de la formation. Ils assurent souvent le financement des entreprises de recherche. Pour cela, il faut que les acteurs de la recherche soient productifs de façon régulière. Depuis la création des T.I, elle a parfaitement résisté au temps, et son l’évolution a été fulgurante. On peut se poser la question à savoir, sur quoi repose la pérennité de la structure actuelle ?

Cette pérennité repose sur une synergie et une complémentarité entre les acteurs de la formation, les acteurs de la recherche et les acteurs industriels.  La schématisation ci-dessous que j’ai essayé de mettre en œuvre permet de ressortir l’interrelation qui existe entre ces trois acteurs majeurs. Et effet, on aurait pu mettre les acteurs de la formation au centre du schéma, car ils constituent selon moi le cœur dans le domaine des T.I, et dans beaucoup d’autres domaines.

Acteurs des Technologies de l’information

Cette schéma peut être lu comme ci-dessous :

  • Les concepts trouvés par les acteurs de recherche sont enseignés par les acteurs de formation, et sont appliqués par les acteurs de l’industrie.
  • Les acteurs de formation forment des personnes qui travailleront pour les acteurs de recherche, et pour les acteurs de l’industrie.
  • Les acteurs de l’industrie envoient du personnel qui est formé par les acteurs de formation, et finance également les acteurs de recherche.

Du point de vue formation, les acteurs de la formation doivent continuer à mieux former des éléments afin qu’ils puissent faire de la recherche ou aller directement travailler en entreprise. Du point de vue recherche, les acteurs de la recherche devrait continuer dans la lancée actuelle qui est la leur, en faisant ressortir des fruits de la recherche, des innovations, de nouvelles technologies afin que le domaine des T.I continue dans la lancée actuelle. Quand aux acteurs industriels, ils devraient davantage financer, non seulement la recherche, mais également le secteur de la formation. Ainsi la pérennité sera sauvegardée dans le domaine des T.I.

A ce stade, plusieurs révolutions (nouvelles façons de faire) ont été apportées dans le domaine des technologies de l’information par le web social.

Le web social, dans le domaine des T.I, a révolutionné le rangement, le stockage et la recherche des informations. On peut utiliser au jour d’aujourd’hui les signets sociaux et les agrégateurs pour suivre des centaines de liens. Sans agrégateur, il aurait fallu conserver ses liens dans les favoris ou les marque-pages du fureteur, qui eux sont sauvegardés localement sur l’ordinateur. Il aurait fallu également vérifier régulièrement ses favoris ou marque-pages afin d’accéder à tous ses sites individuellement pour vérifier les nouveaux contenus. Avec les agrégateurs, les liens sont stockés non pas dans l’ordinateur local, mais bien dans le site de signets, qui est accessible à partir de n’importe qu’elle autre micro-ordinateur connecté sur Internet. Et les nouveaux contenus viennent à nous.

Le web social, dans le domaine des T.I, apporte aussi une révolution dans la communication en réseau à travers la divulgation et la décentralisation des informations via la facilité avec laquelle il est possible de créer et de maintenir un blogue.

Grâce au web social, il y a également eu une révolution dans la multiplication des sources d’informations dans le domaine des T.I, autrefois figé uniquement sur les médias de masse. Dorénavant, toute nouvelle issue des médias de masse, se transfère immédiatement dans les blogues pour discussion et partage d’information. Le partage et la collecte des informations sont très aisés sur le web actuellement, et cela grâce à l’utilisation des fils web (qu’on appelle aussi flux web, flux de syndication, ou fils RSS ou Atom).

La coopération, la collaboration et la réussite de projets en technologie de l’information, auparavant difficiles voire impossibles à réaliser est maintenant possible grâce au web social, qui s’inscrit avec Internet dans une certaine continuité historique, et révolutionne certains aspects la vie en société. Au vue de ce qui précède, nous pouvons nous chercher à savoir si ces tendances continueront leurs progressions et si tout le monde pourrait être conquis.

La conquête de tout le monde ne sera pas possible, mais celle des personnes ayant accès aux technologies de l’information (support de communication à la fine pointe de la technologie, micro-ordinateur, I phone, I pad y compris les logiciels qui vont avec) sont en quelque sorte déjà conquis, en fait pour la majorité. Dans les pays où les supports de communications sont encore rudimentaires, les technologies de l’information sont à l’étape initial et du même coût, le web social.

Nous ne pouvons pas penser que cette tendance arrêtera son évolution, mais une chose est sûre, c’est que tout le monde ne sera pas conquis avant plusieurs siècles. En effet, dans les pays classés comme sous développés ou en voix de développement, l’outil informatique reste encore l’affaire des plus aisés ; les prix de communication sont hors de porté et les débits des supports de communication les moins onéreux, qui peuvent être accessibles au grand public se comptent encore en kilo bits (kb). Ceci semble irréaliste, mais prenons l’exemple du Cameroun, qui est un pays d’Afrique centrale, où la connexion internet de 246 kb coûte 25 000 FCFA par mois, c’est à dire environ 49 CAD, et où le salaire minimum est légèrement au dessus de cette somme. C’est à dire 28 231 FCFA, soit environ 54 CAD. Or 70% de la population de ce pays touche moins que ce salaire minimum. Malgré que ces chiffres datent de 2006, la situation s’est plutôt empirée aujourd’hui. Comment est-il possible que près de 70% d’une population puisse utiliser la quasi totalité de leur revenu afin de se payer une piètre connexion Internet ? Non cela n’est pas possible, car parmi les 30% restant, il n’y a qu’une infime partie ayant accès à Internet. Sur ceux, quelque soit la volonté et l’amour que l’on éprouve dans le domaine des technologies de l’information, le découragement est total. Avec de tels chiffres, nous voyons que ces pays constituent un frein à l’échelle mondiale concernant les technologies de l’information, et automatiquement un frein au développement du web social. Cela dit, cette tendance est encore très loin de pouvoir conquérir tout le monde.

Dans les pays développés, cela ira grandissant, continuant l’évolution qu’a subit le web social depuis sa création. Cela nous amène à nous poser la question à savoir : Quelles sont les forces ou les volontés sous-jacentes à ces tendances ?

Par rapport à ces forces, nous pouvons bel et bien citer la culture geek. Le dictionnaire Larousse définit le geek comme «Fan d’informatique, de science-fiction, de jeux vidéo, etc., toujours à l’affût des nouveautés et des améliorations à apporter aux technologies numériques.». Le cours du web social de la TELUQ nous dit : «Il est possible de définir les geeks en tant qu’intellectuels. Après tout, les geeks utilisent leurs cerveaux dans des buts précis et accordent une grande importance au travail de l’intelligence. En tant qu’intellectuels, les geeks s’apparentent aux membres du milieu universitaire, surtout aux États-Unis où le système universitaire tend à être calqué sur le monde de l’entreprise privée».  En effet, les geeks utilisent leurs méninges dans un but précis (dans la création, l’innovation et l’évolution d’un super domaine précis constitué de la science-fiction, de l’informatique et de l’électronique. Les bouleversements technologiques, électroniques n’auraient pas eu lieu si les personnes à l’instar de Bill Gate, Steves Job, etc. qui ont révolutionnés le domaine des technologies de l’information n’étaient pas des passionnés, des enthousiastes, des fanatiques des technologies de l’information. Rappelons ici que tous ces outils et ces technologies sont des supports du web social, qui aurait eu du mal à exister sans eux. Au vue de cette tendance d’évolution, nous pouvons nous poser la question suivante : que pouvons-nous envisager dans les années avenir ?

A voir l’évolution du web social dans le domaine des technologies de l’information, nous pouvons estimer que dans un an, le web social nous donnera toujours l’occasion de comprendre le fonctionnement de quelques outils du Web, et de faire l’expérience pratique de la collecte, du rangement, du partage et de la diffusion de l’information à l’aide de ces outils. Il continuera à fournir et à améliorer ces outils. Le web social influence actuellement la circulation de l’information ; il sera appelé à l’influencer d’avantage dans un proche avenir. On assistera à un accroissement du nombre d’«infovore», désirant partager les informations. On assistera aussi à la montée des blogues. Nous avons vu dans les modules du cours du web social, la facilité avec laquelle il est possible d’assurer la gestion complète des blogues avec des outils comme WordPress, OverBlog, Dotclear, Blogger, Movable Type, etc.

Dans cinq ans, le web social influencera de plus en plus la circulation de l’information dans le domaine des T.I, et dans tout autre domaine. En se basant sur une étude faite pour les périodes allant de 2007 à 2010 par l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), la proportion de sociétés équipées d’un extranet a doublé (de 17 % à 35 %). Cette tendance n’est pas prête à s’arrêter et croît actuellement plus rapidement que par le passé. Les supports de communication dans cinq ans deviendront de plus en plus sophistiqués et les prix seront meilleurs qu’au jour d’aujourd’hui. En regardant un tout petit peu en arrière, nous constatons qu’en janvier 2010, 97 % des sociétés d’au moins 10 salariés étaient connectées à l’internet. Ceci montre que dans cinq ans, nous pourrons avoir franchi la barre des 99% dans les pays industrialisés.

Il y’a aussi une progression remarquable et très rapide dans le e-administration. Il en est de même dans le développement des sites web dans les secteurs les moins équipés. En 2010, 59 % des sociétés échangeaient déjà par voie électronique de l’information dans un format permettant son traitement automatique. Au vue de ces statistiques (de 2007 à 2010) avec pour échantillon un pays développé comme la France, nous pouvons prédire que dans cinq ans (2017), le web social continuera d’influencer dans ce sens le domaine des T.I, car ces chiffres auront évolué avec un taux d’évolution supérieur à la période de 2007 à 2010.

Dans vingt ans, avec le même échantillon que précédemment, on aura probablement dépassé les 99% dans la plupart de domaines liés aux T.I, et les pays en voie de développement pourront atteindre le taux d’aujourd’hui des pays développés.

Il y a une similitude dans l’évolution et le champ d’application entre le web social et l’intelligence artificielle. En effet, le champ d’application de l’intelligence artificielle est extrêmement vaste. Il est utilisé dans les domaines de la médecine, de l’analyse financière, de l’exploration des planètes, des jeux, de la reconnaissance de formes, dans le domaine de la robotique. Le web social est également utilisé dans tous les domaines ci-dessus pour un traitement rapide des informations. La ressemblance la plus marquante se trouve dans la vitesse avec laquelle ces technologies entre dans notre vie quotidienne, je dirais même envahi notre quotidien.

Le web social fait partie intégrante des Technologies de l’Information. Donc toute innovation ou évolution du web social entraîne aussi des innovations ou des évolutions dans le domaine des T.I.  Autant le web social prend de l’ampleur, autant les T.I. se développent. A cet effet, nous pouvons conclure en disant que toute évolution du web social dans un an, dans cinq ans ou dans vingt ans, entrainera immanquablement une évolution dans le domaine des (T.I) pendant ces mêmes périodes.

A propos Patrice KUEKEM TCHOUA - CCNP Instructor, CCNP, CCAI

Cisco Certified CCNA, CCAI, CCNP, CCNP Instructor
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Un commentaire pour Influence du web social dans les Technologies de l’Information

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